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 Culture des oliviers

L’olivier, cet arbre mythique,ce symbole de paix
Comment le cultiver ?

 A cette question métaphysique la réponse est d’une simplicité biblique !!!

 En effet l’olivier est tout simplement :Un arbre fruitier

Mieux encore : L’huile d’olive est un pur jus de fruit…

Ainsi, contrairement au « bon vin » qui lui, s’améliore en vieillissant, la meilleure huile du monde va lentement se dégrader inexorablement.

 

Mais revenons à la culture de l’olivier… Cet arbre provient d’Asie Mineure ou d’Afrique, et peu à peu, il a envahi le pourtour méditerranéen apporté par les Grecs et les Romains au gré  de l’étendue de leurs empires.

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« Résumons nos recherches sur l’origine de l’olivier. Le plus grand nombre des écrivains de l’antiquité, et parmi eux Aristote et Pline, les voyageurs les plus célèbres, anciens et modernes, tout en reconnaissant que notre arbuste se rencontre et produit d’excellents fruits dans plusieurs contrées et sous diverses latitudes, croient néanmoins qu’il doit être originaire de l’Asie Mineure. Ils pensent qu’il a du se répandre promptement en Afrique,où se rencontrent, en effet, comme en Algérie, sur la chaîne de l’Atlas, etc., d’immenses forêts d’oliviers. »*

 « L’olivier a une origine très ancienne. Son apparition et sa culture remonteraient à la préhistoire ; mais nous ne pouvons déterminer avec certitude la voie de son expansion, progressive et intermittente au cours du temps. »**

 « Pendant longtemps, on prétendit que l’olivier était venu de l’Asie vers l’Attique, mais des recherches récentes, loin des fondements mythologiques du culte de l’origine, nous apprennent qu’il serait venu d’Afrique : l’olivier serait apparu à la faveur du réchauffement climatique qui accompagna la fin de la dernière glaciation. En bordure du Sahara, des archéologues ont retrouvés des traces de charbon et pollen datées d’environ douze mille ans avant Jésus-Christ. »***

 Ainsi, cet arbre provient d’Afrique, et peu à peu, il a envahi le pourtour méditerranéen apporté par les Grecs et les Romains au gré de l’étendue de leurs empires.

 

La « tendance » actuelle est de planter des oliviers partout : emporter avec soi un peu de terre méditerranéenne comble d’aise bon nombre de paysagistes, jardinistes, et autres passionnés… S’ils ne veulent pas avoir sur la conscience l’assassinat de l’arbre roi quelques précautions sont à prendre.

 Tout d’abord la terre qui va l’accueillir :

  • est-elle argileuse, gorgée d’eau en hiver ?
  • ou bien est-elle  très drainante ?

Et le climat en vigueur l’hiver :

  • les températures chutent-elles au delà de -10° ?
  • si oui, combien de temps ?
  • le ciel est-il si bas qu’un…… ?

Et son environnement proche :

  • Est-il devant un mur au sud protégé des vents froids ?
  • Est-il dans un patio, entouré de bâtiments protecteurs ?
  • En plein jardin, seul au centre de la pelouse, pour admirer sa beauté, à la merci de tous les vents ?
  • Arrosé légèrement, tous les soirs en été, avec le beau gazon anglais, dont les asperseurs lui lavent aimablement le tronc ? 

 

A toutes ces questions dignes de l’inspecteur Colombo (et de sa chère femme) il est des réponses de logique pure en liaison avec quelques axiomes :

- « Un olivier meurt très, très, très rarement de soif »

- « un olivier noyé, c’est possible, alors qu’un noyer olivier non ! »

- « un olivier ne supporte pas d’avoir les pieds dans l’eau, ce n’est pas un roseau ! »

- «  Le froid, le gel, un olivier moins il  les côtoie, mieux il se porte »

- «  à moins 15°, il n’y a plus d’olivier, que du bois à sculpter… et encore ! »

 

Si vous souhaitez acclimater un olivier plantez-le, en dehors de sa zone de prédilection, dans un sol drainant, en évitant de l’arroser trop souvent, surtout ne lui mouillez pas le tronc par aspersion, protégez-le du vent, réchauffez-le en le plaçant devant un mûr, mieux, au centre d’un patio, s’il est en appartement, bassinez-le de temps en temps.

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Mais revenons à la culture de « nos » oliviers :

  • Ils sont plantés à des distances « raisonnables » les uns des autres, suivant les parcelles entre 7 à 8 mètres en quinconce en tous sens.
  • Pour notre dernière plantation, les 3 premières années, ils ont été arrosés par micro aspersion avec un programmateur électronique expérimental « Humicro 2000 » :Cet engin grâce à un palpeur mesurait en permanence le diamètre du tronc d’un jeune arbre, en fonction du rétrécissement de celui-ci l’ordinateur était informé immédiatement du début de déshydratation de l’olivier, automatiquement l’ordinateur vérifiait au travers de sondes enterrées à différent niveaux de profondeur si le sol était sec et, si oui, il déclenchait un cycle d’arrosage.
  • Aujourd’hui l’ensemble de l’olivaie est très peu arrosée en été, d’une part parce que notre terre est très argilo-calcaire et limoneuse et donc a un extraordinaire pouvoir de rétention d’eau en profondeur, d’autre part notre volonté d’obtenir des olives goûteuses et « naturelles » nous interdit l’abus d’arrosage afin d’augmenter la taille du fruit et enfin, l’irrigation régulière en été augmente la pression des insectes ravageurs, des champignons et retarde le mûrissement des olives. 
  • Le sol est en permanence enherbé, en effet, la concurrence hydrique du couvert végétal n’est pas gênante au regard des avantages quand à la vie microbienne  du sol et à la présence de plus en plus dense de vers de terre, ces laboureurs infatigables.
  • La présence de l’enherbement réduit les risque de battance lié aux violents orages d’été, et, en outre, cette présence végétale, par sa diversité, est un réservoir naturel d’insectes auxiliaires grâces aux plantes hôtes pour la majorité d’entres eux. 
  • Pour nous, un sol sans humus est un sol avec une vie appauvrie, ainsi nous apportons chaque année  des composts, des fumures qui augmentent la quantité et la qualité de l’humus du sol ainsi que la vie microbienne afin que l’olivier puisse puiser une alimentation saine et adaptée à ses besoins
  • Il nous arrive, lors de la taille de broyer directement les résidus de celle-ci afin qu’ils officient en qualité de « mulch », sorte de paillage du sol qui protège d’un ensoleillement trop fort, conserve l’humidité, et qui, petit à petit se transforme en humus sans consommer l’azote du sol disponible. En effet, incorporer dans le sol des matières végétales non compostées, diminue la teneur d’azote de celui-ci car, pour les dégrader un apport d’azote est indispensable.
  • Aucun traitement insecticide sur les olives, aucun produit chimique…depuis des décennies notre volonté a été de supprimer tout insecticide afin de ne pas perturber l’équilibre auxiliaires-ravageurs. Cela signifie que dans la nature tout insecte « ravageur » a un prédateur que l’on nomme : auxiliaire, et que, bien souvent, la molécule active pour occire le premier fait aussi trépasser le second ! Ce type de comportement non interventionniste peut surprendre car dans notre culture contemporaine l’action est privilégiée :« il est passif, pas assez actif… » « il ferait mieux d’arrêter de penser et agir enfin… » « penser en homme d’action… » il est réactif, quel éloge ! ne pas agir, c’est ne rien faire, et ne rien faire, c’est impensable, « Action- Réaction » à insecte « nuisible » correspond « insecticide, pesticide » et non « observation » !!! Image
  • Notre constat est que, dans les quelques jours qui suivent une « attaque » par un ravageur quelconque la riposte d’un auxiliaire régule au mieux celle-ci, et, s’il y a perte de production, elle demeure faible.
  • La Clémandine est un « Refuge L.P.O . » www.lpo.fr afin de protéger au mieux la faune dans sa globalité (la chasse est interdite) et surtout, par la mise en place de nichoirs, d’augmenter la population d’oiseaux qui ont un  impact formidable sur la régulation des ravageurs.

Quel plaisir, au printemps, d’entendre la nichée gazouiller à perdre haleine dès qu’un des parents arrive le bec chargé de nourriture, et quelles denrées, que de bons insectes dont nos plantes ne raffolent pas du tout !!!

 *     L’olivier sa culture, son fruit, son huile p 20 Joseph Reynaud, de Nimes J. Hetzel et Cie, Editeur  1862

**   L’olivier, p1. R. Loussert et G. Brousse  Maisonneuve & Larose 1978

*** L’olivier, p 10 Stéphane Moreaux « Le nom de l’arbre »  Acte Sud 1997

 

 



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