La Culture Biologique > La Culture Biologique
La Culture Biologique 

Pour Evelyne et Jean, la terre qu’ils cultivent ne leur appartient pas, ils l’empruntent aux générations futures…et ils souhaitent la restituer plus vivante qu’ils ne l’ont trouvée. Pour ce faire, aucun pesticide, aucun produit de synthèse, aucun engrais chimique n’est utilisé dans leur pratique agricole…Image

Ainsi aucun élément ne vient rompre l’équilibre fragile de cet écosystème dans lequel la biodiversité est respectée, favorisée.

 

Inule visqueuse, plante hôte d’un possible prédateur de la mouche

 

 

 

 Quelles sont les raisons d’un tel engagement ?

 Tout d’abord c’est une question de choix, de libre arbitre, de sens que l’on veut donner à sa vie, de trace que l’on veut laisser suite à notre éphémère existence !!!

C’est aussi vouloir vivre son utopie, réaliser un rêve, recréer un p’tit paradis !!!

C’est croire en la nature et en sa fragilité, son harmonie basée sur la lutte d’insectes antagonistes, d’équilibres proies-chasseurs.

C’est, bien sûr, le refus du « productivisme », pour laisser la place à l’obsession du respect de la nature…

 Afin d’arriver à se rapprocher de cet idéal philosophique, il y a:

  •  l’exigence de préserver et d’augmenter la couche d’humus sur et dans le sol.

Pour cela il est nécessaire d’incorporer régulièrement des composts, des fumures qui augmentent la quantité et la qualité de l’humus du sol ainsi que la vie microbienne.

Dans notre climat méditerranéen,  avec ses longues périodes de sécheresse,  le « mulching »  permet de conserver au mieux l’humidité garante d’un humus vivant afin que l’olivier puisse puiser une alimentation saine et adaptée à ses besoins.

La couverture du sol par les plantes est permanente, des engrais verts sont semés, broyés.  Les résidus de taille des oliviers sont eux aussi broyés, transportés et transformés en compost, ou, pour certains réduits sur place pour servir de « mulch » supplémentaire.

Image
 Tas de « broyat » de branches et feuilles issues de la taille des oliviers qui servira de mulch à la collection 2005 de 95 variétés de tomates (blanches, vertes, jaunes, oranges, bigarrée, roses, rouges et noires.. . en ce qui concerne la couleur !!!)

  • Le contrôle d’une irrigation très faible dès que les arbres ont dépassé cinq ans…

Image
 Micro asperseur en tenue de camouflage disposé entre deux jeunes oliviers afin d’obliger les arbres à développer harmonieusement leur système racinaire.

 

  • l’absence de traitements insecticides sur les olives, aucun produit chimique…et même pire : depuis des années, nous avons décidé de bannir de notre arsenal de lutte les molécules naturelles d’insecticides préconisées en Agriculture Bio (par exemple la roténone) afin de sauvegarder au mieux les insectes auxiliaires. Ainsi, les chercheurs de l’INRA de Valbonne ont utilisé notre domaine lors de l’expérimentation de la lutte contre le puceron par la coccinelle de souche harmonia  (totalement inoffensive pour les espèces locales, contrairement à d’autres souches d’origine américaine) 

Image

 

Image

 

 

Image       Image

 Jean fier comme « un bar tabac » (Coluche) et Guy (l’ingénieur)  installent un piégeage automatique de leur invention qui par l’intermédiaire d’une surface jaune imbibée d’un attractif d’appétence et de roténone (non utilisée depuis cette expérimentation non concluante) doit occire un maximum de mouches !!!

 

 Bien sûr « le Grand Fléau » qu’est la mouche de l’olive (Bactrocera Oleae) n’est absolument pas résolu. En effet, aujourd’hui je n’ai rien trouvé de satisfaisant tant sur le plan économique (coût du traitement et efficacité contre la pression de la mouche) 

Image
Autre système de lutte, le piégeage dans un piège à guêpe, la mouche étant attirée par l’odeur de la femelle (phéromone),  chaque arbre ayant un piège, en plus de la capture il y a un effet « confusion sexuelle » le mâle n’arrivant plus à repérer sa femelle pour s’accoupler !!!

 L’expérimentation que je vais faire cette année consiste à mettre une barrière attractive (attractif d’appétence) tout autour de l’olivette afin de réduire au maximum l’arrivée de mouches extérieures au domaine.

Image
Exemplaire du rapport présenté par M. Chapelle en 1908, sur les premiers essais de lutte « chimiques »…A  partir de cette époque oubliée pour beaucoup de conseillers oléicoles et d’oléiculteurs les recherches plus « écologiques »…

  

En revanche j’ai poussé un « coup de gueule » dans le numéro de mai-juin de la Gazette des Jardins www.gazettedesjardins.com dont le texte est reproduit dans la rubrique:« Nos articles »



© 2006 - La Clemandine

Retour à la page d'accueil Plan du site